Les Garibaldiens à Lyon
Les relations entre Lyon et les Italiens sont anciennes, en particulier à cause de l’immigration aussi à un attachement fort à Guiseppe Garibaldi. Le père de l’unité italienne avait combattu du côté français durant la guerre franco-prussienne de 1870 et la Ville de Lyon en avait fait un citoyen d’honneur. En hommage à cet homme, la principale artère de la rive gauche du Rhône avait même été rebaptisée Avenue Garibaldi en 1882. À la veille de la Première Guerre mondiale, l’Italie est une alliée des Empires allemand et austro-hongrois mais reste finalement neutre à la déclaration de guerre de l’été 1914. Certains volontaires italiens décident de rejoindre l’armée française en intégrant la légion étrangère : on les appelle les Garibaldiens car ils sont commandés par Peppino Garibaldi, le petit-fils de Guiseppe, et de ses quatre frères. Deux d’entre eux, Bruno et Costante, meurent sur le front et la ville de Lyon les associe à la mémoire de leur grand-père, en donnant leur nom à une place du 3ème arrondissement.
Une plaque située aujourd’hui sur un mur de l’école des Rancy rappelle l’hommage, car la place est devenue celle des Martyrs de la résistance. La présence italienne ne fût cependant pas que symbolique durant la guerre: l’Italie entre en guerre du côté franco-britannique en 1915 et obtient alors le soutien de l’armée française. En avril 1918, le gouvernement italien envoie des troupes sur le front français et l’état-major du corps expéditionnaire est installé dans la mairie du 6ème du 1er mai 1918 au 31 décembre 1919. Une plaque témoigne de cette présence italienne sur le tympan de la porte d’entrée. Enfin, Lyon accueille également un carré de militaires italiens dans le nouveau cimetière de la Guillotière.
Bibliographie
- Heyriès Hubert, Les Garibaldiens de 14 - Splendeurs et misères des Chemises rouges en France de la Grande-guerre à la Seconde Guerre mondiale (Serre, 2006).
- Marabini Camillo, Les Garibaldiens de l'Argonne (Payot, 1917).