L'hôpital Grange Blanche

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Comme de nombreuses autres localités françaises, la ville de Lyon se voit attribuer un contingent de prisonniers ennemis. Il s'agit pour celle-ci de militaires austro-allemands internés dans différents quartiers de la ville dont le chantier du stade olympique Lyon-Stade et le quartier Grange Blanche.

En accord avec le droit de la guerre, les soldats captifs sont astreints à travailler et sont répartis dans différents détachements. Ces prisonniers reçoivent également la visite de représentants de la Croix-Rouge française, voire de simples particuliers, qui font ensuite rapport sur les conditions de captivité. Cependant, ces inspections ne suffisent pas à calmer les esprits abreuvés de rumeurs au sujet de mauvais traitements subis par ces prisonniers de guerre. En 1918, le Comité International de la Croix Rouge (CICR)  inspecte le camp de Lyon-Grange Blanche situé sur une propriété destinée à un hôpital en construction (futur hôpital Édouard Herriot). Près de 2500 prisonniers allemands et autrichiens  y sont détenus, distribués en une soixantaine de détachement. Le délégué du CICR décklare qu'il règne « un très bon esprit au camp » et les inspections ne donnent lieu à aucune plainte en particulier.

Bibliographie

  • Documents publiés à l’occasion de la guerre (1914-1918). Rapport de M. le Dr René Guillermin sur sa visite à quelques camps de prisonniers de guerre allemands en France, juin 1918 (Genève: Librairie Georg & Cie, Novembre 1918), p.18-23.
  • "Bulletin international des sociétés de la Croix-Rouge," janvier 1916 n°185, p. 12-16.
  • "Nouvelles de l’Agence internationale des prisonniers de guerre," deuxième année, n°26, 30 juin 1917 , p 210.