Les pavillons de l'Exposition de 1914

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Edouard Herriot avait défini son projet pour l'Exposition universelle de 1914 de la façon suivante: "En des monuments d'un art tout nouveau, essayer de grouper tout ce qui apparaît dès aujourd'hui comme utile à la conception de la Cité moderne: non pas de la cité rêvée par les théologiens, les philosophes ou les poètes, mais de la cité entrevue déjà par les administrateurs, par ceux qui auront au cours du siècle entamé le devoir de la réaliser."

Cette exposition alors urbaine et internationale dédie plus de 17 000m2 aux pavillons étrangers ; 12 000 exposants sont regroupés sur une surface de 75 hectares dans le quartier de la Mouche, jusqu’alors peu investi, au sud de la ville et à l’extrémité de la Presqu’île de Perrache.
Au coeur de l’Exposition, Le Grand Hall est un chef d’oeuvre d’architecture : 210 m de long, 80 m de large pour une surface de 16 800 m². Il est formé d’une audacieuse charpente métallique qui culmine à 21,20 m de haut, exempte de supports intermédiaires, libérant ainsi la totalité de la surface et du volume. Le Grand Hall de l’Exposition a été conçu dès 1906 par Tony Garnier pour accueillir les Abattoirs de Lyon.

L'on trouve soixante pavillons autour du grand Hall, dont les plus fameux : le pavillon des soies et des soieries, l'horticulture, le village alpin, les pavillons des nations étrangèrs, l'exposition coloniale, urbanisme et hygiénisme.

Pour exposer leurs productions soyeuses, les lyonnais disposent d'un bâtiment complet nommé "le pavillon des soies et des soieries" avec une rue couverte en face de l'entrée principale, en direction de l'avenue des Nations. Les choix pour l'organisation des pavions de l'Exposition de 1914 ne sont pas nouveaux mais s'inscrivent dans la continuité des expositions universelles. Le pavillon des soies et des soieries apparaît comme un moment phare de l'exposition : David Mennet, président de la chambre de commerce de Paris, s'exprime à cet égard en les termes suivants : " Mais ce que nous avons admiré à l'Exposition de Lyon, c'est l'industrie de la soie en France, c'est un émerveillement, un chatoiement, ce sont des tissus fait avec des fils de soleil, avec des rayons de lune, ce sont des merveilles absolues inestimables; c'est tout cela que nous avons vu."

Bibliographie