Le Comité lyonnais de secours aux rapatriés

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Le Comité lyonnais de secours aux rapatriés, créé en 1917 à l’initiative de Léonie Motte-Gillet, est dirigé par le président de la Chambre de commerce Auguste Isaac. La brochure de propagande de cette œuvre, installée sur le boulevard des Belges, précise le rôle de ce comité: « Fondé pour rendre service aux personnes les plus abandonnées des convois de rapatriés […] le Secours aux Rapatriés a été amené à assurer la réception, les soins, l’éducation des enfants isolés ou orphelins revenant des pays envahis, à prendre en charge les enfants dont les mères malades sont hospitalisées. Il cherche, il trouve les pères sans nouvelles ; il reconstitue les familles dispersées ».

Le comité  trouve d'abord à Lyon, au bureau des recherches de l'Hôtel de Ville, une aide importante, en particulier pour la recherche des parents d'enfants qui arrivent de façon isolée et qui sont confiés au comité.  En accord avec les pouvoirs publics, le comité prend également en charge des orphelins et devient alors leur tuteur. Il doit alors répondre aux obligations que comporte la tutelle à savoir l'entretien et la surveillance des enfants jusqu'au moment où l'on pourra les rendre à leurs parents. Le service des hôpitaux doit s'occuper du placement des malades et de leurs familles et du ravitaillement des hôpitaux. Enfin toute la comptabilité des enfants et des formations hospitalières de la région lyonnaise est centralisée au Boulevard des Belges.

Les vastes locaux à proximité du Parc sont spécialement aménagés pour les besoins de chaque âge et pour les soins que réclament les plus jeunes. Après les bains, douches, nettoyage et rhabillage que tous subissent, les plus petits âgés de 2 mois à 2 ans sont soignés dans une nursery; les autres, jusqu'à 13 ans, sont adressés aux divers établissements, qui ont préparé des places par avance. Le cardinal archevêque de Lyon, Monseigneur Maurin, témoigna son intérêt à l'oeuvre naissante en lui accordant son haut patronage et son concours. Dès le 2 avril 1917, il adressa au clergé et aux fidèles de son diocèse, une lettre pastorale. Dans celle-ci, après les avoir exhorté à multiplier leurs prières pour attirer sur nos armées la bénédiction divine, il leur expose avec chaleur et émotion, les souffrances des Français envahis et retenus sur la ligne.

Bibliographie

  • Ehrhard Auguste, Ville de Lyon, Les œuvres de l’Hôtel de Ville pendant la Guerre (A. Rey, 1918).
  • Lucien Begule, Jules Sylvestre, Rapatriés Evian-Lyon (Mâcon: Protat, sd).